|
StatusThe thesis was presented on the 26 June, 2009Approved by NCAA on the 1 October, 2009 Abstract![]() |
L’ouvrage traite de l’apparition, de la manifestation et de l’évolution du phénomène esthétique de la décadence, des idées et des formes poétiques propres au décadentisme européen dans les oeuvres des écrivains roumains d’orientation postromantique, antitraditionnaliste, modernisante et esthétisante de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle (Alexandru Macedonski, Ştefan Petică, George Bacovia, Dimitrie Anghel, Ion Minulescu, Mateiu I. Caragiale, etc.). Il examine également le processus de constitution d’une mentalité littéraire et artistique fin de siècle dans la littérature roumaine de l’époque en partant des textes scientifiques ou publicistiques (études, chroniques littéraires, manifestes, etc.)
inclus dans des revues de spécialité, dans des livres de critique et d’histoire littéraire, dans des recueils d’essais et d’articles signés par les auteurs de la période en question.
La décadence est présentée comme un phénomène complexe et d’une importance cruciale pour l’évolution du concept moderne de la littérature tant dans le contexte de l’art, de la pensée et de la littérature occidenatle que dans celui de l’art et de la littérature roumaine. La thèse décrit et analyse les principales étapes de l’évolution de l’idée de décadence, du courant et de la poétique décadentiste à partir de ses origines jusqu’au début du XIXe siècle. Bien qu’à l’aube de la littérature roumaine moderne le décadentisme (tout comme le parnassianisme, l’esthétisme, le symbolisme et les autres courants) est, dans la plupart des cas, un produit de l’imitationnisme (suivant la théorie d’Eugen Lovinescu), le présent ouvrage identifie pourtant, dans l’histoire de la culture, de la philosophie et de l’art national une série de précurseurs autochtones des idées décadentes (Dimitrie Cantemir avec sa théorie de la croissance/ la décroissance appliquée à l’histoire ottomane; la critique du dandysme dans les oeuvres de la génération de 1848, la vision de Constantin Dobrogeanu-Gherea sur le déceptionnisme, etc.).
La thèse propose un point de vue polémique sur la période littéraire étudiée. Elle projette, partiellement, une nouvelle lumière sur la théorie devenue classique de Lovinescu concernant le caractère exclusivement symboliste du premier modernisme roumain.
Plusieurs contributions théoriques ignorées ou négligées jusque là sont aussi remises dans le débat historique et littéraire. En même temps, on essaie de donner une nouvelle interprétation de la littérature de l’époque sous un angle esthétique décadentiste.